Le Plan Logement d’Abord 2 s’inscrit pleinement dans l’ADN de Vivacité.
Cette politique publique du logement bénéficie d’un soutien institutionnel fort, tant au niveau de l’État que des collectivités locales. Son ambition est grande et sa cohérence largement reconnue par les acteurs du secteur. Une dynamique collective se met en place. Cette mobilisation traduit une prise de conscience générale de l’urgence à proposer des solutions de logement pérennes et accompagnées.
Un engagement clair pour le logement pérenne
Chez Vivacité, un projet qui ne s’inscrit pas dans cette logique est écarté. Des propositions d’hébergements précaires ou d’urgence, comme des résidences hôtelières, ont ainsi été refusées, car l’engagement repose exclusivement sur du logement stable et accompagné. Comme le souligne Sylvain Rastoin, directeur général : « Le logement d’abord, c’est un logement pérenne avec un accompagnement adapté aux besoins de chaque personne, qu’il s’agisse de santé, d’insertion professionnelle, d’addictions ou de troubles psychiques. » L’ouverture récente d’une pension de famille illustre cette approche. Cet établissement accueille des personnes ayant connu des parcours résidentiels chaotiques, souvent marqués par des périodes prolongées de vie à la rue. Parmi eux, un résident vivait dans sa voiture en panne depuis huit mois avant d’intégrer la pension de famille.
L’exemple des aires d’accueil des gens du voyage
L’engagement pour un logement pérenne se retrouve également dans le travail mené auprès des aires d’accueil des gens du voyage. La gestion de l’aire d’accueil du Thor, laissée sans encadrement et en proie à des tensions croissantes, a ainsi été repensée. Plutôt que de se limiter à une gestion administrative, Vivacité a proposé de transformer ce site en terrain familial locatif (TFL), répondant ainsi aux besoins réels des habitants, dans le plein respect des objectifs du Plan. Ce projet a nécessité un travail de fond avec les collectivités, les habitants et les services de l’État pour construire une réponse adaptée et durable.
Les limites du Plan Logement d’Abord 2
Si cette politique marque une avancée majeure, elle présente aussi des risques d’exclusion pour certaines populations précaires, notamment celles sans droits administratifs ouverts, comme certains migrants ou les populations roms. L’hébergement d’urgence garantissait autrefois un accueil inconditionnel. Avec la montée en puissance du logement d’abord, certaines personnes risquent de se retrouver sans solution, faute d’accès aux dispositifs existants. « On répond aux besoins des personnes ayant des droits, mais que fait-on pour celles qui n’en ont pas ? » interroge Sylvain Rastoin. Dans cette perspective, l’enjeu est de ne pas transformer cette politique en outil de sélection sociale, excluant celles et ceux qui ne répondent pas aux critères d’accès au logement. L’engagement de Vivacité demeure de proposer des solutions de logement dignes et adaptées, tout en veillant à ne laisser personne sans alternative.